Comment surmonter un deuil
Vie quotidienne

Comment surmonter un deuil

Aujourd’hui, ça fait un an que j’ai perdu ma Kewee adorée. Je vous livre ici un article un peu différent de d’habitude, qui est plus personnel mais qui peut toutefois vous être utile. Et même si certains ne considèrent pas le deuil animalier au même titre que le décès humain, cela se vit de la même façon et parfois même plus intensément. Je vous parle du chemin parcouru en un an et comment j’ai fait pour surmonter un deuil.

 

1. Le chemin parcouru pour surmonter un deuil

1.1. Les 5 étapes du deuil

Tout deuil passe inévitablement par 5 étapes :

  • le déni
  • la colère
  • la négociation
  • la tristesse
  • l’acceptation

Ces étapes durent plus ou moins longtemps selon les individus. On peut également passer à l’étape suivante pour revenir à la précédente, et ne pas passer par une étape. Cela dépend de chacun et de son attitude face au deuil.  Certaines lectures peuvent également vous aider.

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2.2. Ce qu’il s’est passé pour moi

Au départ, je n’ai pas réalisé que je venais de perdre ma petite Kewee. Je me rappelle que j’avais une réunion ce soir-là et quand j’ai eu la responsable, je lui ai dit que je venais. Elle trouvait que je le prenais plutôt bien. Hypersensible, je sais également cacher mes émotions profondes, surtout en présence de personnes non compatissantes.

J’ai ensuite été très en colère, je m’en voulais, j’en voulais au vétérinaire. Je culpabilisais tellement que je me répétais qu’on aurait pu éviter ce décès. J’ai très mal vécu cette période.

Puis j’ai ressenti une immense tristesse. Je n’arrêtais pas de pleurer. Chaque soir, j’allumais une bougie en sa mémoire. Chaque matin, j’avais beaucoup de mal à me lever, j’avais un nœud terrible au ventre, je me disais à quoi bon continuer. Je souffrais tellement moralement que j’ai vraiment eu des idées noires. Je pensais vraiment que cette souffrance ne s’en irait jamais.

Heureusement, il y a avait mon mari qui a été très présent, et qui souffrait également de son départ, bien que cela a duré moins longtemps. Kewee était entre nous, elle nous aimait autant tous les deux donc forcément …

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1.3. Comment je m’en suis sortie

On a donc décidé de partir en vacances, dans les Pyrénées qu’on adore, pour nous ressourcer. Cela nous a fait le plus grand bien. Au retour des vacances, j’ai continué à lire énormément, notamment sur le développement personnel.  J’ai commencé un Bullet Journal, qui s’est transformé en carnet personnel. J’y ai mis sa photo, et les gentils mots reçus par mes amis. Je me suis également rappelé les bons souvenirs avec ma Kewee, et je les relis régulièrement. J’ai imprimé de jolies photos, et réalisé un montage vidéo.

J’ai également mis en place un carnet de gratitude, je notais chaque jour 3 choses positives qui m’étaient arrivées dans la journée. C’était des petites choses très simples, pour se rappeler à quel point la vie est précieuse. Car c’est bien cela au fond, je me suis rappelée à quel point la vie est fragile et courte, et qu’on ne sait pas de quoi demain est fait. Je pratiquais également la méditation, j’allais me promener le plus souvent possible. Et surtout : je laissais aller les émotions, je pleurais aussi souvent que j’en avais besoin, je n’en avais pas honte.

Puis est venu le temps de l’acceptation. J’ai ainsi remémoré les jolis souvenirs vécus avec elle, les bons moments passés. Bien-sûr, je la pleure encore. Mais je sais que j’ai eu la chance de la connaître pendant 13 ans, et qu’on a vraiment profité de ces moments, alors je n’ai pas de regrets. J’essaie également de prendre plus de temps pour moi, c’est vraiment essentiel pour se reconnecter et être en phase avec soi-même.

Ce passage difficile m’a permis de prendre conscience que je devais vivre à fond et profiter de ceux que j’aime. J’essaie donc de :

  • mener plusieurs projets de front ;
  • ne jamais m’ennuyer et je ne veux pas avoir de regrets ;
  • faire le bien autour de moi, et aider comme je peux.

Comme on dit, un deuil est un passage difficile mais qui vous apportera également quelque chose de bon.

2. Comment surmonter un deuil

2.1. En parler autour de vous

Quand je ne vais pas bien, j’ai tendance à me renfermer sur moi-même, pour me protéger. Le souci est que le fait d’être seul.e vous rend encore plus triste car vous pensez sans cesse à l’être perdu. Quand j’ai perdu mes grands-mères dont j’étais très proche, j’ai eu beaucoup de mal à extérioriser ce que je ressentais.

Il faut donc en parler autour de vous, à des personnes en qui vous avez confiance ou qui ne vous jugeront pas et qui sont également passées par là. Si vous ne souhaitez pas en parler à vos proches, n’hésitez pas à consulter un thérapeute  ou rejoindre un groupe de paroles, cela permettra d’extérioriser ce que vous ressentez et vous permettra d’alléger un peu votre mal-être.

 

2.2. 4 conseils pour surmonter un deuil

J’avais visionné la vidéo de Martin Latulippe qui venait de perdre son meilleur ami. Je vous donne ici ses conseils :

  • Laissez aller vos émotions, elles sont saines. La tristesse est un sentiment normal, ne refoulez surtout pas vos émotions.
  • Évoquez les souvenirs vécus avec l’être cher, remerciez la vie d’avoir permis de le connaître.
  • Profitez de chaque instant pour honorer la vie : Carpe Diem.
  • Le trait-d’union : réalisez de grandes choses pour ne rien regretter, célébrez chaque jour et faites du bien autour de vous.

Je reviens plus précisément sur ce dernier point. Dans sa vidéo, il explique que quand on meurt, sur notre tombe ou ou autre symbole de notre passage, il est indiqué deux dates : celle de notre naissance et celle de notre mort. Le trait-d’union est donc tout ce qui se passe entre ces deux dates, puisque l’on connaît la première mais la deuxième reste une inconnue.

 

2.3. La particularité du deuil animalier

Il y a quelques semaines, un appel à témoignages a été lancé par le site 20 minutes et un article a ensuite été rédigé : pourquoi le deuil d’un animal de compagnie est dur à vivre et si peu compris ? L’auteur revient sur ce que l’on ressent lorsque l’on perd un animal de compagnie.

Un animal est considéré comme un membre à part entière de la famille

On côtoie son animal tous les jours, parfois il dort avec nous, il nous attend tous les soirs, il nous tient compagnie. Quand il part, on ressent alors un immense vide, difficile à combler. Il existe une grande proximité et une affection qui est parfois plus intense qu’envers un humain, puisqu’on n’est rarement déçu avec un animal, il ne vous veut que du bien.

Ce n’est pas facile d’en parler à son entourage

« Ce n’était qu’un animal« , « prends-en un autre » … ce genre de conseil peut encore être plus difficile à vivre pour l’endeuillé. Pensant bien agir, les proches minimisent l’endeuillé lors de la perte de son animal. En France, le deuil animalier reste en effet tabou alors qu’au Canada ou aux États-Unis, des entreprises laissent leurs employés prendre des jours de congé lors du décès de leur animal.

Doit-on adopter un nouvel animal

La question peut se poser très rapidement notamment s’il s’agissait du seul animal de la maison ou encore si vous vivez seul(e), ou si vous avez des enfants. Un nouvel animal ne remplacera jamais l’être perdu, mais vous pourrez redonner de l’amour à nouveau. Cela peut toutefois prendre du temps.

Au lendemain de la mort de Kewee, mon mari m’a dit que ce serait bien de prendre un chaton. Mais je ne le souhaitais pas. J’avais déjà 3 autres minettes, et 1 autre dehors. Ce qui nous a semblé bizarre tout à coup est le silence dans la maison. Kewee était en effet très expressive, et les minettes qui avaient déjà 10 ans, sont très calmes. J’ai attendu la mi-septembre pour prendre la décision d’adopter un chat. J’avais une seule contrainte : je voulais un chaton né le 21 juin, afin de faire de cette triste journée quelque chose de joli. Malon est donc arrivé chez nous et il est vrai que c’est un chat adorable, câlin et expressif, et surtout, il va autant vers moi que vers mon mari.

Le cas de l’euthanasie

Je ne sais pas si je l’avais déjà mentionné, mais la vétérinaire a préféré (avec mon accord) mettre fin à sa petite vie, tant sa tumeur était avancée. Je me rappelle encore de cet appel terrible : « Si vous l’aimez, vous devez la laisser partir. » Cette culpabilité est terrible, encore des mois après.

Je rajoute ce paragraphe car étant confronté à la maladie de la fille de Kewee, Rozen, je suis tombée sur cet article : comment passer au travers de l’euthanasie de votre chat. L’auteur, Daniel Filion, explique que « la culpabilisation n’est valable que si vous avez volontairement fait quelque chose dans le but de nuire à une personne […] Vous êtes restés rationnel et avez pris cette décision afin que votre animal souffre moins ou pas du tout.« . C’est sa façon de voir mais je trouve qu’elle permet de prendre conscience que cette décision difficile est plus supportable en pensant ainsi.

 

En conclusion

Voilà pour cet article assez long pour vous donner mon vécu et des conseils pour surmonter un deuil. Chaque personne réagit différemment face au deuil. Certaines personnes arriveront à y faire face très rapidement, d’autres ne s’en remettront jamais vraiment. N’hésitez pas à échanger dans les commentaires si vous aussi vous êtes passé.e par là et que vous souhaitez en parler.

 

Estelle, quadra bretonne. J'aide les femmes multi-passionnées à reprendre du temps pour elles grâce à une meilleure organisation de leur quotidien et des méthodes simples et concrètes pour aller à L'ESSENTIEL. Conseillère en économie sociale et familiale de formation, je partage mes coups de cœurs, mes astuces, mes conseils sur la vie quotidienne.

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