Nous avons emménagé à Fern Cottage début avril 2025. Je souhaite revenir sur ces trois premiers mois pour vous expliquer comment nous vivons sans électricité. Je vous présente le coût de notre installation en autonomie.
Dans un précédent article, je vous parlais des raisons pour lesquelles nous avons choisi de vivre sans électricité. Même si ce choix s’est imposé tout seul, j’avais quelques craintes au départ, après avoir vécu dans un logement tout confort. Je vous présente le matériel que nous avons.
L’autonomie au Cottage : comment ça coûte
L’eau chaude : le chauffe eau gaz
Nous avons choisi d’installer un chauffe-eau à gaz (coût : 135€). Il fonctionne au propane, tout est installé dehors par mesure de sécurité. Honnêtement, c’était clairement l’une de mes priorités en emménageant : pouvoir prendre des douches chaudes. Je l’ai commandé sur Amazon, il est arrivé rapidement et en bon état. Pour nous deux, un réservoir de 16 litres est largement suffisant pour la douche, le lavabo et l’évier.
Je suis très agréablement surprise par la pression et la température idéale de l’eau. C’est un réel plaisir de savoir que je n’ai pas de ballon d’eau chaude qui consomme chaque nuit beaucoup d’électricité.
Pour le moment, nous avons la même bouteille de gaz depuis le départ, soit près de 4 mois (coût = 70€ car vous avez la consigne la première fois). Il faudra voir cet hiver si tout continue de bien fonctionner malgré le froid mais c’est une belle réussite.
Par la suite, nous avons prévu de relier également l’évier de la cuisine. Pour le moment, nous devons chauffer l’eau sur la gazinière, j’avoue que la vaisselle a du coup tendance à s’entasser. C’est donc l’une des prochaines priorités.
Laver le linge : opter pour la laverie
Nous n’avons pas de machine à laver ni de sèche linge. Tous les 10/15 jours, nous allons à la laverie automatique à environ huit minutes. C’est devenu un petit rituel assez sympa, qui n’est pas trop contraignant finalement. Le coût est de 6€ pour une machine de 8 kgs ou 12€ pour 18 kgs.
Je dispose de suffisamment de vêtements pour tenir facilement ce temps. Je peux laver à la main certaines pièces et aérer régulièrement certains vêtements. J’ai découvert cet astuce de grands couturiers : bien souvent le linge peut tenir plus longtemps sans lavage en les aérant suffisamment … Bon je ne suis pas très à l’aise avec cette idée et cela ne concerne bien évidemment pas les sous-vêtements et les pyjamas.
Au départ, le temps était au beau fixe, je n’utilisais donc pas le sèche linge, qui a tendance à alourdir la facture. Mon mari a installé un fil à linge dehors et j’ai aussi un étendoir pour la maison. Mais étant donné l’été qui n’est pas au top, nous devons nous contraindre à utiliser le sèche linge pour environ 10.50€ les 45 minutes.
L’éclairage : la simplicité
Alors autant je n’avais pas beaucoup de craintes concernant l’éclairage car de base, j’allume rarement les lumières ! J’ai tendance à consommer peu donc je ne stressais pas pour cela.
Nous avons investi dans des leds à pile et des détecteurs de présence à des endroits pratiques :
- dans la salle de bain
- dans le SAS où il y a une marche
- dans le salon pour les levers la nuit
- dans la cuisine
Par ailleurs, j’ai trouvé également des interrupteurs, toujours à pile. Au-dessus de mon lit, j’ai installé une guirlande à leds. Nous avons également plusieurs lampes à piles.
Coût de l’installation :
- 5€ les 3 leds, j’ai acheté deux lots
- détecteurs de présence : 2 * 4.99€ (lumière blanche) et 2 * 2.99€ (lumière jaune)
- interrupteurs : 2 * 2.99€
- guirlande œufs : 4.99€
Nous avons prévu d’installer davantage d’interrupteurs et un plafonnier à led pour l’hiver dans la cuisine.

L’électricité : les batteries et les panneaux solaires
C’était bien entendu le sujet le plus important : avoir l’électricité pour le réfrigérateur et pour pouvoir travailler. A ce jour, nous utilisons :
- un réfrigérateur sans freezer, qui suffit amplement pour nous deux (50W/heure environ)
- mon PC portable (consommation : 40W si allumé, 20W sinon)
- la box Internet (5W)
- recharger les téléphones (15w mais nous utilisons des câbles à recharge rapide)
Et c’est tout ! Pour les travaux, nous avons investi dans un générateur à 450€.

Il fallait donc recharger tout ça ! Mais comment faire ? Après des dizaines d’heures de recherches et les conseils de ma chère Lucie, nous avons découvert les batteries nomades souvent utilisées par les personnes vivant en fourgon. Et même si j’étais septique au départ étant donnée la météo irlandaise, j’avoue ressentir un réel plaisir de bénéficier de notre petite installation chaque jour.

Nous avons donc investi dans ce matériel :
- 3 panneaux solaires de 100 watts (j’y reviens plus bas) pour un coût total de 347€ (câbles compris)
- 1 petit panneau de 10 watts (26€) pour recharger les portables et la Power Bank (22.50€) soit 48€
- 3 batteries nomades Ecoflow (la River 3 à 249€, la Delta 2 reconditionnée à 525€ et sa copine la Smart Battery à 509€) soit 1283€
Nous avons donc dépensé 1 678€ pour l’installation 100% solaire jusqu’à présent.
Si cela vous intéresse, j’ai un code vous permettant de bénéficier d’une remise sur votre 1er achat chez Ecoflow.
Le panneau solaire 100w Renogy
Le bilan de notre installation en autonomie
Maintenant que je vous ai présenté notre installation, je vais vous parler des déceptions que l’on a avec ce nouveau mode de vie.
L’autonomie limitée
Les deux panneaux solaires de 100 watts ne sont pas suffisants pour recharger la Delta et sa Smart Battery. Quand nous avons emménagé, il faisait très beau et cela fonctionnait très bien. J’ai donc voulu investir rapidement dans davantage de stockage en achetant une autre batterie. Cette dernière ne fonctionne pas sans sa Delta qui est rechargé aux panneaux. Je prévois donc d’investir dans un panneau de 400 watts.
Par ailleurs, l’autonomie est de 3 jours pour le réfrigérateur (que je débranche la nuit en cas de batterie faible), l’utilisation du PC et de la box (je travaille à domicile, c’est donc indispensable et la visioconférence consomme beaucoup de bandes passantes).
Il faudra donc voir si cette installation peut tenir cet hiver. Mon mari a créé un système pour orienter les panneaux en fonction du soleil. On doit vérifier régulièrement les câbles qui parfois se desserrent … Mais une fois de plus, c’est un réel apprentissage.
Les batteries nomades
Nous avons choisi des batteries qui se relient directement aux panneaux solaires, sans avoir à acheter de régulateur de charges et de convertisseur. Quand j’ai comparé avec une installation maison, il n’y avait pas une énorme différence de prix. Cela dit, je pense que niveau stockage une batterie au lithium classique stockerait davantage. Mais il faudrait investir dans de nouveaux panneaux solaires.
Pour le moment, nous ne savons pas encore quel est le prix pour l’installation d’un tableau électrique et deux ou trois prises (on souhaite démarrer par une simple configuration pour venir en complément du solaire).
Enfin, les batteries se vident alors qu’elles ne sont pas utilisées. Je trouve cela vraiment dommage pour le prix de ces dernières.
Les améliorations à prévoir
Nous avons prévu d’installer un abri de jardin dans lequel sera installée la machine à laver. Les panneaux actuels seront installés sur le toit de cet abri afin de générer de l’électricité. Mais suis-je vraiment partante pour avoir ma machine dehors ? Je ne souhaitais plus vivre comme c’était le cas dans mon ancienne maison mais en même temps, nous faisons peu de lavages dans la semaine. Et il faut savoir faire des compromis après tout.
Nous pensons installer une plus grosse batterie, car l’important est le stockage, étant donné que nous consommons peu au quotidien. Cela est prévu pour les ustensiles de cuisine, que je n’utilise plus actuellement. Mais une fois de plus, nous réfléchissons à l’intérêt de cette installation si on opte pour l’électricité classique dans la maison. Cet hiver sera déterminant dans notre choix.
Les avantages à cette vie en autonomie
Dans cette vie en autonomie, il y a aussi des avantages ! J’ai ainsi repris goût à cuisiner, simplement, sans appareil comme le micro-ondes, l’air fryer ou encore la cafetière.
Ainsi, j’ai investi dans une cocotte en fonte pour les bons plats mijotés, j’avais déjà un mixer à main. Le café se fait à l’aide d’une French Press en chauffant uniquement l’eau. Pour économiser les batteries, j’éteins mon réfrigérateur la nuit. Comme nous ne consommons plus de viande, il n’y a pas de produits très frais finalement. Je continue d’acheter des produits de la mer de temps en temps, nous les consommons le jour même ou dans ce cas, je ne l’éteins pas la nuit.
Concernant les soins, j’utilisais mon sèche cheveux une fois par semaine minimum mais montant jusqu’à 2000 watts, j’ai décidé de m’en passer. J’utilise une serviette en microfibre et j’ai un lisseur qui se recharge sur prise USB.
Par ailleurs, j’utilise moins mon PC qu’avant et comme cela, je coupe davantage du travail. S’il fait vraiment mauvais temps, je vais éviter de l’allumer complètement si je n’ai pas de RDV prévu.
En conclusion, c’est une organisation différente mais qui a son charme. Et je suis reconnaissante de vivre grâce à une énergie gratuite et ne plus recevoir de facture d’électricité élevée (dans notre ancien logement, tout était électrique et nous avions des frais très élevés). Alors, oui, on peut se dire que nous avons du investir plusieurs centaines d’euros pour nous installer. Mais je trouve cela moins cher que les devis hors de prix des électriciens.
En plus, n’ayant plus de possibilité de contracter un crédit, j’ai pu espacer mes paiements en plusieurs fois. Et je sais également que ce système sera vite rentabilité, c’est un bon investissement que nous avons fait.
Cependant, il sera nécessaire de faire le bilan après l’hiver et trouver des plans B pour les journées sans soleil. Je recherche donc un espace de coworking pour pouvoir travailler sereinement. J’ai plusieurs endroits où je me suis déjà rendue quand il y a eu la tempête : l’aéroport à 15 minutes et la station service. Le mot maitre est : l’adaptabilité (et cela a fait rire mes apprenant.e.s).
Enfin, en cas de mauvais temps, on recharge les batteries lors de nos déplacements en voiture. Cela nous est également arrivé de demander si on pouvait les recharger dans des cafés ou stations services. Bref, on opte pour du système D et cela a un côté sympa !
Mes conseils pour vous lancer
Pour démarrer une vie en autonomie, il faut déjà calculer l’énergie dont vous avez besoin au quotidien. Personnllement, j’ai fait le point sur les appareils indispensables. Pour nous, il s’agit du réfrigérateur (un modèle sans freezer consomme moins), un PC portable, une box Internet et les portables.
Pour chaque appareil, regardez leur consommation afin de déterminer l’autonomie dont vous aurez besoin.
Ensuite, pensez que vous allez vivre différemment : terminé les séances de PC ou de télévision non stop, ou la box connectée toute la nuit. Vous apprenez à consommer moins et vous réalisez les dépenses inutiles que vous faites chaque jour en laissant vos appareils connectés H24.
Pensez à des appareils qui fonctionnent sans électricité et/oui qui se rechargent via prise USB ou allume-cigare. C’est bien pratique et une fois de plus, ils consomment moins que des appareils classiques.
Enfin, apprenez à vivre au rythme de la nature : l’été, les jours sont longs, alors autant profiter de la lumière naturelle. L’hiver, couchez-vous plus tôt ou pensez à faire le stock de romans.
Avez-vous un projet de vie en autonomie ?
* Certains liens sont affiliés, mais cela ne change rien pour vous. Merci d’avance si vous passez par mon lien.
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Ton article est super intéressant et fait réaliser à quel point on sur consomme l’énergie
Merci beaucoup Marina, en effet, même si nous avons toujours fait attention, là, on en revient vraiment à l’essentiel.